Le processeur, la mémoire vive ainsi que la carte graphique ont ainsi gagné en rapidité, mais durant de nombreuses années, l’unité de stockage principal, le disque dur, a connu une stagnation technologique.
Avec une vitesse moyenne de 7200 tours par minute pour un disque dur magnétique, le temps de latence moyen est d’environ 4 millisecondes, plombant alors la performance des autres composants. Pour les ordinateurs portables, cette performance est d’autant plus faible que l’espace réduit limite généralement la vitesse d’un disque dur à 5400 tours par minute. L’arrivée du disque SSD a révolutionné cet aspect puisque cette nouvelle technologie a permis de révolutionner cet aspect puisque le temps d’accès est ramené à 0,1 milliseconde, lié à l’absence de mouvement mécanique.
Outre le gain considérable de vitesse dont le transfert peut atteindre 600 MBps sur l’interface SATA III, la nature physique du disque dur SSD lui garantit une solidité accrue en comparaison au disque dur traditionnel. Les plateaux conçus en verre et parcourus par une tête de lecture sont en effet fragiles, tandis que le disque dur SSD ne contient en réalité pas de disque, remplacé par des puces flash. De fait, le SSD est plus résistant aux éventuels chocs et aux vibrations tout en ayant l’avantage d’être totalement silencieux.
Pour un ordinateur de bureau ou pour un laptop, le disque dur SSD garde la même performance. L’encombrement est moins important et c’est d’ailleurs pour cela qu’il est aujourd’hui possible de concevoir des ultraportables particulièrement fins, offrant ainsi une légèreté accrue pour les professionnels et les particuliers.
Pour un disque dur SSD de type MLC (Multi Level Cell), c’est-à-dire que chaque cellule peut supporter plusieurs bits (unité d’information), le cycle oscille entre 5000 et 10.000. Cette technologie, utilisée sur la grande majorité des modèles commercialisés, laisse augurer une durée qui dépasse largement 5 ans. Les systèmes d’exploitation modernes, Windows 7, Linux 2.6.33... améliorent la durée de vie grâce à une optimisation de la répartition des données écrites sur l’ensemble de l’unité de stockage,
Le disque dur SSD SLC (Single Level Cell) dispose de cellules qui ne supportent qu’un bit. Ce type de stockage, bien plus cher, est destiné aux ordinateurs très haut de gamme et aux serveurs qui nécessitent la vélocité du SSD. Avec une capacité de 100.000 cycles d’écriture/effacement par cellule, la durée de vie théorique est bien plus longue que le disque MLC pour dépasser 10 ans. Certains testeurs prédisent même une durée de 20 ans, ce qui est plus qu’honorable.
La majorité des disques MLC, peuvent aisément atteindre 10 ans selon les derniers tests et l’évolution des systèmes de gestion de fichiers au sein des systèmes d’exploitation améliore la fiabilité des disques durs.
Au moment de faire le choix d’un disque dur SSD, la renommée des produits d’une marque est à considérer, car en plus du disque lui-même, le firmware, ce petit logiciel interne qui l’exploite, est primordial. Aujourd’hui, une panne de SSD est d’ailleurs plus liée à un défaut de firmware qu’à une fin de cycle. Le test des sites spécialisés et indépendants est incontournable avant de faire son achat.
En cas de panne du disque dur SSD, il convient avant tout de le brancher en tant qu’unité secondaire pour voir s’il est détecté par le BIOS et par le système. S’il est détecté, les fichiers de démarrage peuvent avoir été endommagés et il est nécessaire de faire une restauration système ou une réinstallation complète si aucune sauvegarde n’a pas été préalablement été effectuée (ce qui est fortement déconseillé).
En cas d’une forte baisse de la vitesse de lecture ou d’écriture au cours de l’utilisation du SSD, le firmware est bien souvent en cause. Il convient de vérifier les mises à jour et de l’effectuer le cas échéant.
Si le disque dur est hors service, la récupération est plus délicate que sur les disques durs classiques. Essayez avant tout de récupérer vos données grâce à TestDisk. Si le procédé échoue, il convient de confier le SSD à un expert comme Ontrack, puisque la récupération nécessite des manipulations techniques de pointe.