Sauvegarder ses données dans le Cloud sur le plan pratique

mercredi 24 septembre 2014 par Ontrack France

Sauvegarder ses données dans le Cloud

Le Cloud est désormais une réponse incontournable pour beaucoup de besoins en informatique. En matière de sauvegarde, c'est un choix souvent économique et technologique extrêmement bien positionné et fiable. Mais attention toutefois à vous poser les bonnes questions…

Les contraintes du Cloud

Le Cloud a une contrainte de base fondamentale : l'accès au réseau qui autorise l'exploitation pleine et entière des services. L'usage du Cloud en SaaS (Software as a Service) consiste à exploiter d'une manière ou d'une autre un logiciel via un accès à Internet; il ne pose généralement pas de soucis, même à travailler à plusieurs sur une ligne ADSL puisque cela suffit en général pour une dizaine de personnes.

En revanche, l'usage d'une infrastructure distante (IaaS pour Infrastructure as a Service) et/ou d'une sauvegarde en ligne dans le Cloud peut poser des soucis en fonction du volume de données, de la fréquence des sauvegardes et du logiciel de sauvegarde employé. Un lien ADSL, au mieux arrivera à délivrer 20 Mbps descendants et 1 Mbps montant. C’est-à-dire que dans le meilleur des cas, la nuit, sans qu'il y ait un seul utilisateur sur le réseau, remonter 1 Gigaoctets vers l'espace Cloud prendra environ 2h15. C'est évidemment énorme si on sauvegarde toutes les nuits toutes les données sans gestion de l'incrémentation, c’est-à-dire sans logiciel de sauvegarde approprié.

Dans bien des cas, cette solution sur ADSL avec un logiciel de sauvegarde sera bien adaptée, mais pour d'autres, notamment dans certains métiers du bâtiment, il sera nécessaire de disposer de liaisons avec de meilleurs débits pour une principale raison : les dossiers étant fort lourds, facilement au-dessus de 100 Mo, les traiter dans des espaces distants au quotidien, avec en plus une sauvegarde devient rapidement un cauchemar. L'agrégation d'un lien SDSL d'au moins 4 Mo avec le lien ADSL classique permettra dans la plupart des cas de suppléer au manque. Le coût n'en sera pas le même, mais le service offrira de nouveaux usages qui permettront de faciliter le travail collaboratif multi-sites. Pour ceux qui peuvent disposer de la fibre à un prix raisonnable, le problème ne se pose pas trop à partir d'un 16 Mbps symétrique (il faut arriver à disposer d'un débit descendant d'au moins 16 Mbps). Il existe aussi les services de réseau via le satellite, mais dans ce cas, il est très important d'estimer les justes volumes d'échanges de données mensuelles, les prix grimpant très vite.

En dehors des considérations fondamentales liées aux communications et au logiciel d'exploitation du système de sauvegarde, les contraintes tiennent ensuite principalement dans le service Cloud que vous allez exploiter pour cet usage. Il existe plusieurs sociétés ayant pignon sur rue qui proposent d'excellentes solutions pour de gros volumes à partir de quelques euros par mois.

Sauvegarder ses données dans le Cloud, sur le plan pratique

Sauvegarder ses données dans le Cloud, c’est un moyen de bénéficier d’un coffre-fort numérique pour l’ensemble de ses données. Usage personnel ou professionnel, fonctionnement du logiciel client, prix d’usage, compatibilité serveur / PC / Mac… Les questions à se poser ne sont pas anodines.

Ne pas confondre partage et sauvegarde de données

Pour le particulier, les offres les plus connues de la sauvegarde se nomment Skydrive ou Dropbox mais ce sont plutôt des espaces de stockage et de partage que de vrais espaces de sauvegarde. La véritable sauvegarde s’administre au moyen d’un logiciel qui sera capable :

  • D’analyser les fichiers à sauvegarder,
  • De les sauvegarder même s’ils sont en train d’être utilisés, ce qui est systématiquement le cas avec les logiciels de sauvegarde installés sur des serveurs, mais pas forcément sur des PC ou Mac « standards »,
  • De ne sauvegarder que les fichiers qui ont changé depuis la dernière sauvegarde (et ne pas avoir du coup besoin de tout sauvegarder à chaque fois),
  • De restaurer tout ou partie du jeu de sauvegarde de façon simple.

Dans cette famille de sauvegarde, et de plus en Cloud, on ne passe pas forcément à la solution professionnelle hors de prix. En effet, le site Carbonite propose un service au prix de 49 € TTC/an sans limite de stockage. Le logiciel est en revanche uniquement adapté à la sauvegarde sur PC (Windows XP et Windows 7) et ne traitera donc ni les Mac, ni les serveurs.

Acronis propose une solution assez intéressante. Elle distingue l’offre de sauvegarde en ligne de 250 Go du logiciel capable d’utiliser ce même emplacement. En réalité, même si ce n’est pas bien expliqué sur le site d’Acronis.fr, si vous voulez 250 Go d’espace par an, cela vous en coûtera 49,95 € TTC, le logiciel de sauvegarde personnelle sera à peu près au même prix sans être obligé de payer une mise à jour annuelle. Le gros intérêt d’Acronis étant de proposer d’exploiter cet abonnement annuel de sauvegarde et de séparer l’offre du logiciel de sauvegarde « à la carte » qui peut être adapté à différents environnements de travail (Windows Serveur ou Linux) et pas forcément limité à de la sauvegarde en ligne ou à de la restauration sur le matériel d’origine.

Et la sauvegarde dans le Cloud sur Mac ?

Dans le monde du Macintosh, Apple a lancé iCloud il y a près de 2 ans. Pour ce qui est du backup en Cloud, iCloud est une sauvegarde personnelle tout à fait opérationnelle et simple à mettre en œuvre. Pour ceux qui exploitent de plus un environnement mixte PC sous Windows et MacOS X, l’avantage est que le logiciel iCloud est installé en standard sur un Mac et peut s’installer à partir d’un simple téléchargement gratuit pour Windows.

Si iCloud est gratuit jusqu’à 5 Go, on n‘en fait pas grand-chose. Le prix reste toutefois dans l’acceptable si on voit qu’Apple commercialise 10 Go de plus (donc 15 Go avec les 5 gratuits) pour 16 €/an , même si 50 Go + 5 gratuits coûtent en revanche déjà 80 €/an… Inconvénient d’iCloud, il est affecté à un seul compte utilisateur donc toutes les données sont accessibles par tous ceux qui ont paramétré le même compte. Pas très adapté aux professionnels en réseau sauf si on pouvait utiliser iCloud sur Windows Server, mais Apple ne le mentionne pas…

5 questions à se poser avant de transférer ses données dans le Cloud

Transférer des données stockées sur site vers des outils de Cloud Computing constitue une décision de plus en plus intéressante. Ainsi, il n'est pas étonnant de constater que des études menées par le Cloud Industry Forum démontrent que 90% des entreprises britanniques gèrent au moins deux services cloud. Cependant, il ne suffit pas de s’inscrire auprès d'un fournisseur et de migrer des données sur un serveur à distance pour ensuite profiter passivement des économies réalisées. De nombreuses questions doivent être considérées en amont, de manière à s'assurer que les données seront en sécurité et accessibles à tout moment.

Qui est responsable de mes données ?

Même si les centres de données appartiennent au fournisseur du service Cloud, la responsabilité finale des données stockées restera le plus souvent attachée au client. De ce fait, si des données sont perdues pour X raisons, ce sera très certainement le client, et non le fournisseur, qui sera tenue responsable.

Il est aussi essentiel de comprendre où sont physiquement conservées les données, car cela peut avoir des conséquences sur le plan juridique. Par exemple, si les données sont stockées sur des serveurs américains, elles seront sous la juridiction des États-Unis et donc soumises à des standards différents en matière de confidentialité.

Le prestataire du service Cloud est-t-il fiable ?

La fiabilité du service devrait être au sommet de vos préoccupations, en particulier si des données essentielles sont stockées. Un temps d'arrêt, quelle que soit sa durée, entraînera une perte d'argent pour le client, il est donc important que les clients aient conscience du niveau de temps de fonctionnement auquel ils peuvent s'attendre – et quelles mesures sont en place pour l'assurer.

Assurez-vous de savoir si les promesses du fournisseur seront concrétisées. Un temps de fonctionnement garanti de 99.9% peut sembler intéressant sur le papier, mais sur l'année entière, cela peut laisser le fournisseur vous priver de ce service pendant environ neuf heures sans pour autant violer ses obligations. Une garantie de 99.999% sera, quant à elle, équivalente à seulement cinq minutes de temps d’arrêt par an.

Quelles sont les mesures de sécurité en place ?

Comprendre quelles protections sont en place pour assurer la sécurité de vos données est également crucial, en particulier si des informations sensibles sont concernées. Beaucoup d’entreprises sont particulièrement à cheval sur la sécurité, notamment celles dépendant des industries réglementées ou relevant des normes PCI-DSS ou ISO 27001.

Les fournisseurs de service Cloud doivent être en mesure de fournir des réponses adéquates à ces préoccupations. Dans le meilleur des cas, leurs services peuvent être aussi sécurisés que dans vos locaux, si ce n'est plus, étant donné qu’au vu de leur position, ils offriront certainement des ressources que les PME n'ont pas les moyens d'obtenir de leur propre chef.

Quel niveau d'assistance est disponible ?

Les PME s’avéreront à coup sûr plus dépendantes des conseils et de l'assistance d'expert en la matière que les grands groupes. Ces derniers ont en effet la possibilité de mettre en place une solution publique ou privée et de la gérer seuls, processus trop complexe et chronophage à gérer pour les petites structures.

Les entreprises dépendantes de ce type d’aide ont ainsi besoin de déterminer quelle disponibilité ils pourront raisonnablement attendre de leur fournisseur de service Cloud. Cet aide s’orientera surtout sur l'entretien des données et les mises à jour automatiques. Le choix du fournisseur est donc primordial  sur cet aspect, qui pourrait faire la différence entre déploiement réussi et déploiement à perte, où le client est incapable de pouvoir profiter des outils à sa disposition.

Quelles sont les conditions générales ?

Il est conseillé de prendre le temps de lire les petits caractères tout en bas du contrat, étant donné qu'ils contiennent souvent des clauses essentielles qui pourraient avoir d’importantes répercussions par la suite. Par exemple, un contrat-type énoncera souvent le niveau de compensation dont pourra profiter le client si les garanties de temps de fonctionnement du service ne sont pas respectées, ainsi que des informations concernant les procédures de reprise sur sinistre.

Le contrat devrait également expliquer ce qu'il adviendra des données à la fin d'un contrat. La dernière chose qu’un client a besoin de découvrir est que son fournisseur n'a pas totalement effacé ses données à la fin du contrat, les laissant à la merci de menaces potentielles.

Si vous vous êtes posé ces 5 questions et que vous avez obtenu toutes vos réponses, alors vous êtes sur le bon chemin pour réussir votre projet Cloud et trouver un fournisseur sérieux avec qui vous pourrez entretenir de bonnes relations pendant des années, tout en sachant que vos données seront en sécurité toujours disponible quand vous en aurez besoin.

Technicien Ontrack

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